Chiffres clés :

  • 3 à 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre → plus que l’aviation civile.
  • En France : 2,5 à 4,4 % de notre empreinte carbone nationale, avec une croissance de 8 à 9 %/an.
  • Un email avec pièce jointe : jusqu’à 35 g de CO₂e.
  • Les données stockées sur les serveurs sont actives 24h/24, consommant énergie et ressources.

Chez mes clients orientés grand public, les mêmes schémas reviennent :

  • Avis à chaud sur Google, Facebook, plateformes spécialisées… qui auraient pu être évités avec un simple échange direct.
  • Peur du mauvais avis non constructif : les équipes travaillent sous la crainte permanente de voir apparaître un commentaire négatif qui ne reflète pas la réalité de la prestation, ce qui impacte leur sérénité et leur confiance.
  • Pression émotionnelle sur les équipes : critiques répétées, déformées, amplifiées qui usent la motivation et augmentent le turnover.
  • Démarches RSE invisibles : dans le bruit des avis/commentaires négatifs, les efforts pour réduire l’impact environnemental ou améliorer les conditions de travail au quotidien passent inaperçus.
  • Consommation “flex” : réservations ou achats à la dernière minute → multiplication des appels, mails et ajustements, plus coûteux humainement et numériquement.

Impact concret : un client qui envoie 4 mails pour modifier sa réservation à J-1 = 140 g de CO₂e — l’équivalent d’un kilomètre parcouru en voiture essence.

Dans l’univers professionnel, d’autres comportements aggravent l’impact :

  • Surcommunication : envois multiples d’emails, versions de documents, visios à répétition (webcam allumée en permanence).
  • Pression des délais : demandes “pour hier” qui fragilisent les process et usent les équipes ADV et service client.
  • Tensions relationnelles : commentaires ou critiques sur LinkedIn, groupes privés… qui peuvent entacher une relation commerciale construite sur des années.
  • Consommation “flex” déplacée : grands comptes qui valident commandes ou projets au dernier moment, désorganisant la production et déclenchant une avalanche d’échanges urgents.

Impact concret : un projet validé à la dernière minute peut générer +40 % d’échanges numériques par rapport à un dossier anticipé.

  • Moins de dialogue direct, plus d’échanges numériques impulsifs.
  • Des équipes sous tension permanente.
  • Une empreinte carbone numérique qui grimpe… sans que personne ne s’en rende compte.

Et en été, c’est encore plus flagrant :
Surcharge de travail, saison haute, clients ou partenaires plus exigeants et moins patients, prises de décision au dernier moment… Les équipes vivent un véritable ras-le-bol estival, où flexibilité et pression atteignent leurs limites.

  1. Réfléchir avant de publier ou d’envoyer : se demander si c’est utile et nécessaire.
  2. Privilégier les échanges directs : téléphone, visio courte, rencontre plutôt qu’un long fil de mails.
  3. Mettre en avant les démarches positives : RSE, engagement local, innovation… pour rééquilibrer la perception.
  4. Former les équipes à poser un cadre clair : savoir dire non ou négocier un délai, pour préserver la qualité et limiter les échanges inutiles.
  5. Anticiper pour limiter la consommation “flex” : encourager les commandes ou réservations en avance par une communication claire et des incitations adaptées. Rester agile est important, mais il y a un moment où l’anticipation devient indispensable pour éviter de mettre en tension inutilement les équipes, les process… et l’empreinte numérique.

Anticiper, mieux dialoguer et réduire les échanges inutiles, c’est bon pour les relations commerciales… et pour la planète.
Chaque message superflu est un micro-grain de sable qui, accumulé, pèse lourd dans notre empreinte carbone.

Réduire l’impact numérique n’est pas une utopie : c’est une question d’organisation, de dialogue et de respect mutuel.
On peut être agile sans être en mode urgence permanente, réactif sans céder à la frénésie du “tout, tout de suite”.
Et si l’on veut que les entreprises et leurs équipes puissent traverser la saison estivale sans épuisement, il faut réapprendre à anticiper, échanger autrement, et faire de chaque interaction un acte réfléchi… plutôt qu’un réflexe impulsif.

ADEME – Empreinte environnementale du numérique

GreenIT.fr – Études sur l’impact du numérique

ARCEP – Données environnementales


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Je suis Anne-Sophie Jacob, consultante indépendante certifiée en RSE et relation client.

J’aide les entreprises à transformer ces sujets en leviers d’impact, de cohérence et de performance.

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